La revue Médium consacrée à l’étude de la transmission culturelle sort son n° 39 sur le thème de la génération. Je ne devais pas manquer l’occasion d’évoquer la question de la transmission de l’oeuvre de génération en génération, se fourvoyant entre le désir des ascendants à marquer leur monopole sur leur production intellectuelle et l’aspiration des ascendants à monter sur les épaules de leurs maîtres pour voir plus loin, quitte à cueillir au passage le fruit de leur travail.
Tel est l’objet de cette analyse que je livre dans Générations, le volume printanier de Médium : 1992-2013 : vingt ans de jurisprudence pour préciser, au gré des contentieux sur la propriété intellectuelle, les conditions de transmission des connaissances d’un livre à l’autre, d’un auteur à l’autre, d’une génération à la suivante.
« De la dernière décennie du XXe siècle à la première du XXIe, une génération a vu se consolider les règles et les modes de transmission de l’information, qu’elle soit purement factuelle ou conceptualisée, qu’elle soit issue de la recherche universitaire, de l’enquête journalistique, de l’investigation personnelle ou du témoignage. Une bonne quinzaine de jugements et d’arrêts ciblent précisément la question cruciale de la protection des données historiques et documentaires dans le champ littéraire : essais, biographies, romans historiques, récits de témoignage, articles de presse, publications universitaires. Chaque cas particulier illustre le même conflit d’intérêts : l’enjeu est celui de l’équilibre entre d’une part, le droit de l’auteur – écrivain, chercheur, journaliste – qui revendique sa paternité sur son œuvre, résultat de ses investigations, et d’autre part, la liberté de création et d’information qu’une protection abusive des données risquerait d’entraver… » A suivre sur papier !
sujet passionnant qui je l’espère en intéressera plus d’un (lecteur…)